D’aucuns disaient Keziah Jones perdu pour la musique, écrasé entre l’enclume du concept Bluefunk et le marteau de la hype... La bonne vieille histoire du bluesman trop intègre et du business trop vorace. Qu’on se rassure, depuis « Liquid sunshine », qui sonnait clairement comme l’album de la maturité, l’homme s’est réinstallé sur le devant de la scène internationale, imposant plus qu’un style : une griffe. On en veut pour preuve ce « Nigerian Wood », entre clin d’oeil et profession de foi, qui l’emmena à La Laiterie il y a quelques temps. On en veut pour preuve également ce retour sur notre scène, dans la dynamique d’un nouvel album actuellement en cours d’enregistrement entre New York, Lagos, Londres et Paris.