En 1967, sous le regard affolé de vos parents et les yeux brillants de vos
grands frères, l’occident se noyait avec volupté dans les volutes déraisonnables
du psychédélisme, se préparant, sans le savoir, une « Las Vegas Parano » de
première bourre. En 1967, à l’ombre des palmiers de la Jamaïque, U Roy, sous
la houlette de King Tubby et en compagnie de quelques autres, posait les
bases d’une tchatche chaloupée et engagée qui allait s’avérer déterminante
dans l’évolution du reggae et, plus tard, dans son métissage avec les musiques
électroniques. C’est ce précurseur-là que La Laiterie accueille une nouvelle fois
avec les honneurs dus à son rang.


Quant à Junior Murvin, il est l’auteur, sur un premier splendide album produit
par Lee Perry, d’un Police & Thieves que le Clash augmentera d’un couplet pour
graver ce qui reste comme la pierre angulaire de la rencontre entre le punk rock
et le reggae et au-delà, sans doute l’une des plus belles fusions stylistiques de
l’histoire du rock. Chanteur merveilleux, au timbre céleste et doté d’un sens
du swing qui lui ouvre de droit les portes du Soul Panthéon, Junior Murvin est
un monsieur.




Wer U-Roy sagt, der meint The Mighty Diamonds oder The Gladiators. Seit 1970 predigt
der Rastafari den puren Reggae. Einst revolutionierte er den DJ-Style, indem er auch
während der Gesangsparts munter drauf los toastete. 1977 gründete er sein eigenes
Soundsystem, welches im bürgerkriegähnlichen Wahlkampf auf Jameika im Jahre
1980 jedoch zerstört wurde. Er ist heute immer noch einer der besten Vertreter der
Reggae-Dancehall-Szene.




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