ULAN BATOR (F) + L'ENFANCE ROUGE (ITA/F)
Dans le même esprit
… et il y eut soudain, comme un vent de politique de grands travaux dans le petit monde de Don Rockillo. Il fallait nécessairement et implacablement débâtir (pour mieux reconstruire dirent certains, mais pas tous, ce qui nous vaut encore d'épiques réunions de chantier)
On se trouva alors des Viollet-le-Duc pour s'attaquer aux remparts de la rythmique et des barons Haussmann pour refondre la circulation des guitares. Du côté de la réaction bien pensantes, les plus poujadistes hurlèrent au scandale et à la mort du petit cheval, les plus fatalistes se dirent qu'on assistait à une bataille d'Hernani de plus et que, comme d'hab ; tout rentrerait dans l'ordre. Loin s'en faut ! Stigmatisée par la crise de la société industrielle, excitée par une fin de millénaire qui n'en finit pas de déborder sur le suivant, l'entreprise de déconstruction continue furieusement…
On assiste même à l'émergence d'un école française, qui s'emploie à poser sa pierre de taille sur le tas de gravas. Ulan Bator, aciéristes parisiens acérés s' emploie donc, une fois encore, à piller en direct la boîte à outils des compagnons de France pour une soirée durant, démanteler le temps , foutre en l'air les repères harmoniques et reconstruire l'espace sonore de La Laiterie. Avec eux L'Enfance Rouge, à savoir rien de moins que l'un des groupes favoris de Thurston Moore.