Dans le même esprit
LONDON GRAMMAR
On le sait, la grammaire londonienne se détermine la nuit dans d'interlopes académies au cours de séquences urbaines qui n'appartiennent qu'à la ville qui ne s'arrête jamais.
Ses académiciens ne sont pas de vieux barbons cramponnés à de patrimoniales acceptions mais des jeunes gens déterminés à écrire leur monde en temps réel, quitte à ce qu'il déborde sur celui des autres. On l'aura compris, London Grammar est de ceux-là, trio d'à peine post-teen, sexy, lettrés et talentueux, collés les uns aux autres après s'être trouvés par Facebook et trustant depuis le sommet du classement Hype Machine. So British, so vingt et unième siècle... Mélodies au cordeau et écriture acérée fondant acoustique et électronique, leur musique chante les Eternels adolescents, ici mélopés par une sirène échappée des docks de South Bank, dans une bourlingue à l'hédonisme inquiet qui flâne de pub en club. So British, so vingt et unième...
Nachsitzen an einem Samstagabend, um Grammatik zu lernen? Keine Angst, das britische Trio London Grammar sorgt mit seinem Elektro-Pop eher für Entspannung denn Stress bei allen Jugendlichen. Als Vorbilder nennen die jungen Londoner eine Band wie The XX. Dafür bekommen sie im Zeugnis im Fach Musik eine glatte Eins.
DEMIAN CLAV
Entre ambiances oniriques, contemplatives et tensions rares mais nécessaires, Demian Clav scénarise le beau à l’intérieur d’un décorum symphonique précieux (« Slow Boat to nowhere » et sa douceur mélancolique). Le chant, lui, fragile et émotionnel, occupe une place inédite dans l’œuvre des Nantais : il n’a jamais été aussi présent, déterminant dans cette danse au clair de lune. Etonnamment serein après l’écoute de ces dix titres, on repose le disque, heureux et remué tout en s’avouant à soi-même que sans musique, la vie ne serait pas grand-chose. Œuvre de l’imaginaire par excellence et miroitement de sentiments dont il ne faut pas avoir peur, Adrift ruisselle de la passion de ses auteurs.
(Yann Mondragon/Obsküre Mag)